Un mariage de convenance et d’amour : Kafi et Fatima


La cérémonie de mariage s'est déroulée dans la joie et le bonheur avec la présence des deux familles et les amis.
La robe et ses accessoires portés par la mariée sont très en vogue en Tunisie et chaque fille rêve d'en porter lors de son mariage. Ce n’est pas usuel, ici chez nous, aux Comores, mais parfois on la porte.
La robe de mariée blanche symbolise la pureté et la virginité. Le voile qui l'accompagne a généralement la même signification quoique le port d'un voile pour le mariage soit de tradition plus ancienne.

Les hommes sont généralement en boubou et Kofia taillés à la comorienne pour le mariage mais il arrive parfois qu'ils s'habillent en costume, une tradition plutôt européenne.

Le bouquet de fleurs de la mariée est un cadeau généralement offert à la future épouse par son fiancé. Les fleurs symbolisent d'abord la fécondité.

Mariage de Kafi

Il s’agit ici du mariage de Monsieur Kafi MHOUDINI MDAHOMA et de Mademoiselle Fatima DJAMBAE.
Le premier est le fils de Ourango IBOUROI et de Mhoudini MDAHOMA. Quant à la seconde, elle est la fille de Djambaé MZE et de Zalhata OUMOURI.

Ils se sont choisis et ont décidé de s’unir ce dimanche 21 mars 2010. Rien n’a été arrangé dans ce mariage. C’est un mariage de convenance, un mariage d’amour.

Ce matin du dimanche 21 mars 2010, journée des droits de l’Homme, les deux époux ont eu le droit de se marier sans aucun obstacle familial. Toutes les deux familles ont accepté le choix de leurs enfants. Ils ont célébré ensemble le mariage de leurs enfants et ont partagé des moments de bonheur.
C’est donc un couple exemplaire issu de familles modérées. Si nous étions tous nés dans des famille comme celles-ci, nos rêves deviendraient réalités.

Déroulement de la cérémonie
- Vers 07h du matin, des jeunes proches de la mariée étaient occupées à la préparation du "Ntibe" (viande cuite et servie avec le riz) pour un déjeuner qui sera servi aux invités. De leurs côtés, les femmes font du bruit à la cuisine en préparant le déjeuner.
Quant aux notables et jeunes du village, il n’y a pas eu de déplacement hors du village ce jour. Ils attendent sur les places publiques en palabrant sur différents sujets de société en attendant la prière de Dhuhr pour aller assister à la cérémonie et peindre leurs mains avec du "Mtouzi" (sauce comorienne).

- Vers 13h, après la prière de Dhuhr, les invités venant des 4 coins de la Grande comore sont déjà au rendez-vous. Ensemble avec les villageois, ils se sont rassemblés à la résidence des parents du marié pour accompagner ce dernier à sa nouvelle destinée.
Arrivés à la résidence de la mariée, le Adhan (appel du Muezzin) fût évoqué par Said Mohamed MAOULANA. Différents discours furent prononcés à cette occasion.

Pour finir, on fait rentrer le marié dans la maison qui est désormais sa nouvelle résidence depuis ce jour du 21 mars 2010, journée des droits de l’Homme.
Un grand déjeuner fût enfin servi aux invités par la famille de la mariée.

On peut se demander, vu la mentalité comorienne, pourquoi ce couple n’a pas eu de problème à se marier ?
Est-ce parce que, les deux mariés n’ont ni sœurs ni frère en France ? En effet, on a pu constater que les problèmes majeurs du mariage comorien sont causés, pour la plupart, par un membre de la famille résidant en France, celui qu'on appelle communément «je viens».



De notre correspondant aux Comores
M. Mohamed SAID HASSANE